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Avec l’allégement du télétravail à partir du 9 juin, le retour au bureau en masse a évoqué plusieurs questions, car la crise sanitaire liée à la COVID-19 a produit certains changements de fond sur la façon de travailler.


Des usages de modes de transports qui évoluent vers une mobilité plus verte

Nous avons notamment constaté l’efficacité du télétravail (avec un impact positif sur la productivité), sa capacité à réduire les coûts pour l’entreprise, et la demande grandissante de la part des salariés d’actions durables et écologiques de la part de leurs sociétés.

Parmi les initiatives qui prennent de l’essor, les nouvelles mobilités, plus vertes et moins polluantes, deviennent une réalité, car elles permettent de combiner la réduction de l’empreinte carbone des salariés, le bien-être des collaborateurs et la qualité de vie au travail.

(Source : flotauto.com)

Ainsi, la loi d’orientation des mobilités présente un cadre légal de plus en plus avantageux pour ce type d’initiatives et cela va certainement accélérer cette tendance. Sur le terrain, nous avons identifié certains facteurs catalyseurs capables de contribuer au développement des mobilités vertes :

  • Premièrement, les problèmes de grèves des transports en commun, qui poussent les collaborateurs à chercher des moyens alternatifs de transport ;
  • depuis un an et suite à la pandémie et au refus de prendre les transports en communs, le covoiturage est également moins sollicité ;
  • les investissements importants des régions dans les infrastructures pour les vélos, qu’incitent les citoyens à franchir le pas.

 

En général, 80% des dirigeants jugent la mobilité durable indispensable et économique, faisant de celles-ci un vrai sujet pour les entreprises.

Source : baromètre des mobilités durables Athlon

Un cadre légal qui évolue

Le Plan de Mobilité Employeur demande aux différentes entreprises de produire un diagnostic mobilité de ses sites, ainsi qu’un plan d’actions à déployer pour soutenir et faire évoluer les déplacements vers des modes de transport moins polluants. Après avoir effectué les diagnostics appropriés, l’entreprise devra transmettre le rapport à l’autorité organisatrice des mobilités pour validation. Toutes les entreprises sont concernées, peu importe la taille, et elles peuvent ensuite proposer deux solutions afin de réduire l’empreinte carbone de leurs salariés et contribuer ainsi à l’amélioration de la qualité de vie au travail.

Deux solutions pour les salariés

Le dispositif présent dans la loi d’orientation des mobilités propose un financement de 500 euros annuels, défiscalisés et désocialisés, aux salariés qui optent pour des moyens de transport vertueux pour se rendre au travail. Parmi les moyens de transport visés par le dispositif, on compte les services de location de vélos (Velib), scooters et trottinettes électriques ou mécaniques, les transports en commun, le vélo individuel (achat, réparation, équipement…) mais aussi le covoiturage et l’autopartage.

Le forfait mobilité durable permet de rembourser les frais engagés lors des déplacements domicile-travail réalisés à vélo. Cette prime remplacera l’indemnité kilométrique vélo.

Coût :

Le forfait de mobilité durable est de 500 euros par an, il peut être versé sous forme de titre de mobilité ou versé directement sur le salaire.

Dans cette limite, la somme versée est alors exonérée de cotisations sociales, de CSG-CRDS et d’impôt sur le revenu.

Les entreprises, elles, peuvent proposer un service de location longue durée des vélos pour leurs salariés. Cette solution est gérée librement par l’entreprise donc la décision sur le coût du service et la contribution des salariés lui reviennent. Ainsi, le tarif varie en effet en fonction du type de vélo choisi : pliant, classique ou électrique. La majorité des entreprises proposent cette solution à l’ensemble de ses salariés, permettant ainsi de mettre tous les collaborateurs sur le même pied d’égalité.

Coût :

Les montants alloués à la location de longue durée de vélos dépendent de chaque entreprise et donne droit à des avantages fiscaux très intéressants. Depuis le 1er janvier 2019, une entreprise qui met à disposition des vélos pour ses salariés bénéficie d’une réduction d’impôt équivalente à 25% des frais engagés pour l’achat, la location ou l’entretien de la flotte. Or, cette exonération est valable seulement pour les entreprises ayant mis en place une LLD pour leurs employés depuis au moins 36 mois, dont les salariés ne contribuent plus de 30% du coût de la location.

Dernières considérations de la mobilité verte

Il existe encore quelques doutes autour de la mobilité verte qui font que certaines entreprises restent sceptiques à ce sujet. Le premier problème est évidemment budgétaire, car cela peut représenter une dépense supplémentaire pour la société. Ensuite, il y a la question sécuritaire, car les déplacements en vélo peuvent faire augmenter les accidents des employés, notamment si les vélos ne sont pas bien entretenus. Ainsi, certaines entreprises opteront pour la subvention des équipements de sécurité, comme les casques et les gilets jaunes, de ses employés. Dernièrement, il y a les considérations autour du Facility Management : la mise en place d’un parking à vélos, les bornes de recharge pour les voitures et les trottinettes électriques, etc. Un autre aspect à prendre en compte est la sélection du vélo, car il y a des fortes chances qu’un seul modèle ne soit pas suffisant pour répondre aux attentes et besoins des différents salariés. Des prestataires comme ZenRide proposent plusieurs types de vélos aux clients, mais la décision sur le type de forfait et les équipements à mettre à la disposition des employés dépendra de l’investissement choisi par chaque société.

En conclusion, les mobilités vertes sont un sujet d’actualité pour le retour au bureau, bien que la mise en place des systèmes de location à longue durée ou les aides de l’état pour la mobilité des salariés restent encore à préciser. Néanmoins, le sujet est destiné à prendre une place centrale dans les relations employeur – employés et les entreprises devront rapidement anticiper son implémentation et si elles veulent optimiser les aides encore disponibles.