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Christophe Drezet, directeur associé du cabinet EPSA. nous livre son feedback sur le salon IFTM qui s’est tenu la semaine passée à la porte de Versailles.


L’IFTM a marqué l’actualité la semaine dernière et nous avons eu, encore une fois, la chance de présenter notre bilan 2019 et nos perspectives 2020 dans le cadre de la conférence d’ouverture, le « BIG OPENING ».

Avec nos invités, patrons de l’industrie, leaders d’opinion ou personnalités qualifiés, nous sommes revenus sur 3 faits marquants cette année 2019 :

Pour les entreprises, la conjoncture économique reste incertaine, mais les prémices d’une reprise de la croissance se concrétisent : en début d’année, l’APEC avait annoncé que les entreprises pourraient recruter jusqu’à 10% de cadres en plus par rapport à l’année précédente, ce qui représente entre 270 700 et 292 000 embauches. Pour les entreprises, déjà confrontées au faible de taux de chômage de cette catégorie socio-professionnelle (3,8%, assimilé au plein-emploi), le défi est de taille et la problématique reste entière : comment attirer et fidéliser de nouveaux talents ?

Pour répondre aux besoins de ces collaborateurs, les entreprises peuvent aujourd’hui s’appuyer sur un marché du Business Travel très mature, en particulier sur l’optimisation de la dépense et la mise en place de leviers d’économies. Et pourtant, force est de constater que les attentes de nouvelles générations, biberonnées aux nouvelles technologies et avides d’innovation (applications mobiles, chatbots, IA…) et de simplicité viennent bousculer cette organisation bien rodée.

Côté voyageurs, les thématiques RSE (écologie, impact carbone, qualité de vie au travail…) figurent en tête des préoccupations des Millennials, qui font de la technologie, leur fer de lance et de la politique voyage, le 3ᵉ critère de sélection de l’entreprise qui les recrute. Plus encore qu’une des fonctions « support » de l’entreprise, le Business Travel est donc en passe de devenir un véritable levier pour l’acquisition et la rétention des talents et un précieux sésame pour permettre à l’entreprise de se différencier.

De nouvelles perspectives pour 2020

Le Business Travel entre dans une nouvelle ère, entièrement consacrée, non plus au voyage d’affaires au sens large, mais au voyageur d’affaires, au collaborateur, à l’humain auquel on confie une lourde tâche : « créer de la valeur » pour son entreprise. Il s’agit dès lors de considérer le déplacement comme un véritable investissement et d’accorder une plus grande confiance au voyageur.

Comment initier ces changements ?

Responsabiliser plutôt que contraindre : le collaborateur est souvent le plus à même d’évaluer la pertinence de son déplacement. Confiance et autonomie sont les mots d’ordre de cette génération qui capitalise sur l’expérience et la liberté d’entreprendre.

Mettre en place une politique voyageur plutôt qu’une politique voyage : s’adapter aux spécificités de chaque collaborateur en fonction de la fréquence et de la pénibilité de ses déplacements, en s’appuyant sur la data pour faire preuve de flexibilité.

Considérer la mobilité dans son ensemble plutôt que le déplacement d’une gare A à une gare B, c’est aussi prendre en compte le bien-être du collaborateur, proposer de nouveaux modes de transport et intégrer tous les maillons de la chaîne pour que le dernier kilomètre ne soit plus un cauchemar.

Même si notre baromètre affiche pour la première fois un secteur à plus de 30Mds d’€ en France (30,4Mds pour être précis) l’augmentation est presque 2 fois plus faible que l’année dernière : +1,8% vs +3,3% en 2018 ; tandis que l’intermédiation repart à la hausse (62% vs 59% en 2018).

Un nouveau monde s’ouvre à vous… et intégrer ces changements dans vos entreprises vous permettra de simplifier et fluidifier les process, en limitant les demandes de validations hiérarchiques fastidieuses et chronophages. Le gain de temps précieux et l’autonomie accord au collaborateur, représente en outre une réelle opportunité pour les entreprises d’améliorer leur performance opérationnelle et d’avoir une visibilité sur l’ensemble de la dépense et sur le coût complet du voyage.

En bref, oser (re)positionner le voyageur au centre de l’équation, en simplifiant toutes les étapes de son déplacement, c’est considérer la gestion des déplacements professionnels comme un élément stratégique pour l’entreprise, et plus particulièrement pour l’acquisition et la rétention des talents, qui sont, aujourd’hui plus que jamais, au cœur de la création de valeur.

Christophe Drezet, Associé, Directeur du pôle Mobilité d’EPSA Group