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Selon une étude réalisée par l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise, la France est en recul par rapport à ses voisins européens. En effet, à peine ¼ des gestionnaires (23%) déclarent avoir installé une solution de télématique contre 33% sur l’ensemble de l’Europe.
Les contraintes réglementaires et l’amalgame fréquent avec la géolocalisation peuvent expliquer ce retard.
Toutefois, avec une croissance de près de 15% par an, les gestionnaires semblent désormais porter un intérêt certain aux solutions de télématique, convaincus des horizons très prometteurs qu’elles ouvrent pour le suivi et l’optimisation de leur parc automobile.
Sécurité, environnement et économies : le triptyque du gestionnaire de parc
Parmi les objectifs principaux que poursuivent les gestionnaires de parc, la réduction de la consommation de carburant arrive en tête ; suivie de l’optimisation de la maintenance et de l’amélioration de la sécurité des conducteurs.
Par l’intermédiaire d’un boitier placé dans le véhicule, le gestionnaire collecte des données relatives au kilométrage réalisé, la consommation de carburant, les accélérations, les freinages, les données liées à la maintenance, les émissions de CO2, et dispose ainsi d’informations lui permettant d’agir sur le comportement des conducteurs, la prévention des risques et l’optimisation des coûts.
Par l’exploitation de ces données, le gestionnaire pourra piloter au plus juste son parc automobile et définir les plans de progrès, comme les formations à l’éco conduite et à la prévention des risques, avec à la clé des gains significatifs notamment sur les postes carburant (jusqu’à 10%) et sinistralité (de 10% à 15%). Sans compter les gains liés au suivi des dépassements kilométriques et à l’ajustement des contrats, au suivi de la maintenance et à l’optimisation des frais de restitution.
En suivant les consommations de carburant et les émissions de CO2, la télématique place l’enjeu environnemental au cœur du sujet.
La télématique révèle notamment toute sa pertinence dans le cadre des flottes partagées en permettant notamment le suivi du kilométrage et de la consommation, le suivi de l’autonomie des véhicules électriques, le taux d’utilisation des véhicules.
Placer le conducteur au cœur de la démarche
La localisation du véhicule revêt un intérêt principalement pour les activités du transport routier où l’optimisation des trajets est clé. Pour autant, il s’agit du principal frein rencontré par l’ensemble des gestionnaires, les conducteurs craignant d’être « fliqués » quand bien même les solutions disposent d’un mode privé.
Pour lever les freins, il est nécessaire de placer le conducteur au cœur du sujet et d’en faire un acteur contribuant à l’amélioration de la gestion du parc automobile. Ainsi, certaines solutions proposent des applications mobiles à destination des conducteurs pour qu’ils puissent suivre l’évolution de leur conduite et se responsabiliser. En complément, introduire la dimension « gamification » permet de développer l’aspect ludique et ainsi favoriser l’implication des conducteurs qui ressentent moins la télématique comme une contrainte.
Autre prérequis pour implémenter ce type de solution : disposer d’un sponsor en interne qui pourra porter le projet et lui donner toute la légitimité nécessaire.
À l’ère du Big Data, disposer d’un maximum de données s’avère plus que jamais nécessaire, mais pas suffisant. Encore faut-il que ces données soient fiables. Les solutions de télématique répondent à ce besoin et dans un monde de plus en plus connecté, leur développement devrait se poursuivre.
François Falezan
Directeur de la BU prestations intellectuelles et ressources humaines