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Face à un marché fournisseur et un environnement de plus en plus complexe, le métier de la gestion de parc s’est profondément modifié ces dernières années. Devant composer avec des objectifs toujours plus ambitieux, les gestionnaires de parc ont vu leur champ d’intervention grandir et leur valeur ajoutée s’étendre au-delà du simple suivi administratif du parc automobile.
Un environnement de plus en plus complexe
Depuis quelques années, force est de constater que le marché du véhicule d’entreprise s’est profondément transformé et qu’il affiche aujourd’hui une dynamique ainsi qu’une complexité sans précédent : les gammes des constructeurs évoluent sans cesse ; la fiscalité (TVS, bonus/malus, taxes sur carburant) se durcit d’année en année ; de nouvelles normes techniques voient le jour (NEDC vs WLTP, Euro 6c) ; le RGPD impacte le traitement des données des conducteurs. Sans compter que les nouvelles technologies sont (et seront) toujours plus présentes (télématique, véhicule, autonome,…). La nécessité pour les entreprises de faire concilier ces contraintes externes avec leurs multiples objectifs (RH, financier, environnemental et mobilité) accroît les enjeux et la complexité autour de l’optimisation de leurs parcs automobiles. Ainsi, la recherche du mix énergétique idéal, le développement de la mobilité des collaborateurs, la digitalisation des processus de gestion sont désormais au centre de l’attention. Savoir gérer un parc automobile n’est plus suffisant, il convient de le piloter !
Une fonction tactique
À la croisée des chemins entre la stratégie et la gestion opérationnelle, la notion de pilotage est ce qui matérialise le mieux l’envergure tactique et la transversalité du poste. Garantir le respect des politiques automobiles et achats, piloter les SLA fournisseurs, piloter les nouvelles solutions de mobilité telles que l’auto-partage et le crédit mobilité, mettre en place un programme de prévention routière, déployer de nouvelles solutions technologiques comme la télématique font partie du périmètre de ceux que l’on peut
désormais appeler Coordinateurs de Parc ou encore Car Managers. Par leur positionnement central, ils jouent un véritable rôle de chef d’orchestre vis-à-vis de l’ensemble des acteurs de la gestion de parc (en interne, RH, DSI, Achats, … ; en externe, loueurs, constructeurs, éditeurs, …). Suffisamment proches du terrain tout en sachant prendre de la hauteur, les Car Managers disposent d’une vision d’ensemble sur le périmètre, leur permettant ainsi de définir des plans d’amélioration continue. Pour autant, instaurer un véritable pilotage de parc ne s’improvise pas. Cela passe par la formalisation de processus et règles de gestion sécurisant la gestion opérationnelle et la capacité à collecter et exploiter des données fiables facilitant l’analyse critique du parc et la prise de décision.
Et demain ?
En se laissant aller à un exercice de prospective, il ne fait nul doute que les Car Managers gagneront encore en expertise pour, d’une part, maîtriser les différentes composantes du métier et, d’autre part, apporter des solutions aux nouveaux enjeux de mobilité. L’omniprésence progressive du digital et la future application de l’Intelligence Artificielle, permettront d’automatiser un certain nombre de tâches opérationnelles, permettant ainsi aux Car Managers de se concentrer sur les actions à forte valeur
ajoutée. Car l’optimisation continue du parc automobile passera par la capacité qu’auront les Car Managers à anticiper les mutations du marché et à transformer les innovations en nouveaux leviers de performance.