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Depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, nous avons constaté 4 changements majeurs dans les pratiques entrepreneuriales en France.
Une sécurisation accentuée de l’approvisionnement
Parmi ceux-ci, la sécurisation de l’approvisionnement est la préoccupation centrale, car la fonction achats représente 50% à 70% du chiffre d’affaires. Ainsi, les fournisseurs en Outre-mer, paralysés et incapables d’assurer les livraisons, constituent le risque majeur détecté depuis l’année dernière.
Ce besoin de sécuriser les ressources a poussé les entreprises à considérer la relocalisation en France comme objectif prioritaire.
Quels risques lorsque l’on choisit de relocaliser ?
Changer de fournisseur entraine des nouveaux risques. Y aura-t-il un impact sur le coût de la production ? Comment peut-on changer de fournisseur sans rompre la chaîne d’approvisionnement et garantir la continuité de l’activité de l’entreprise ?
Dans les différents sondages menés, nous trouvons 2 freins principaux à la relocalisation :
- L’indisponibilité de produits. La désindustrialisation de la France opérée depuis 30 ans nous met face au constat amer d’un pays de moins en moins capable de se rendre auto-suffisant. La volonté de relocaliser doit avancer main dans la main avec le développement de fournisseurs à niveau national pour pouvoir combler ce manque. Malheureusement, beaucoup d’entreprises affirment avoir du mal à trouver des ressources chez nous.
- Le prix du Made in France. Les économies en distribution et stockage doivent être soigneusement calculés pour assurer qu’il n’y ait pas une augmentation trop forte sur le prix final du produit. Certes, il y aura forcément une différence entre le coût d’un achat Made in France et le coût d’un achat fait ailleurs, mais ce coût supplémentaire peut être facilement absorbé avec l’optimisation opérationnelle et financière de l’activité.
La relocalisation sera au centre de l’activité économique dans l’ère post-COVID-19 car elle diminue le risque fournisseur. Cependant, les entreprises doivent effectuer une étude intégrale de leur stratégie de production pour trouver les leviers d’optimisation nécessaires à une diminution des coûts liés à l’achat du Made in France.