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Les impacts environnementaux des flottes professionnelles sont plus que jamais un enjeu fort pour les entreprises : image ou réelle implication green, attention aux faux amis.

 

La bonne appréhension de ce sujet passe par une stratégie bien établie et un suivi constant des évolutions marchés, qui ne manqueront pas d’être nombreuses dans les prochaines années :


  • Evolution de fiscalité (TVS, bonus/malus, seuils de CO2, alignement essence/diesel)
  • Evolution des normes de fabrication des véhicules (WLTP)
  • Evolution de réglementation (fin du diesel en ville, info ou intox ?)
  • Evolution des KPI environnementaux (CO2 vs. Nox)

Pour ne pas céder au Greenwashing et s’inscrire dans une démarche pérenne, les entreprises doivent veiller à adapter leur flotte à l’usage réel des conducteurs.

 

Quelles réponses du marché aux problématiques des entreprises ?

 

Aujourd’hui, de nombreuses actions alternatives peuvent être menées pour les petits rouleurs à usage urbain (moins de 25 000 km annuels) : véhicules électriques, hybrides, voire même essence (moins d’émissions de particules fines que les Diesels) ; crédit mobilité, autopartage… Le choix paraît relativement large.

Malgré tout, le marché n’est pas encore assez mature pour encourager pleinement l’usage des véhicules verts : infrastructures manquantes (bornes de recharges encore peu déployées), un nombre de modèles réduits en hybrides et électriques, des prix relativement élevés. De gros changements technologiques sont à prévoir en 2019/2020 : les entreprises qui garderont à l’œil ces évolutions seront capables d’être précurseurs sur le marché.

La question plus épineuse est plutôt de savoir comment rendre sa flotte plus green.

Il a été démontré que les gros rouleurs n’étaient pas éligibles à des véhicules hybrides/ essences/ électrique. La nature des trajets, principalement sur autoroute à vitesse élevée, apporteraient des résultats complètement contreproductifs : pollution, consommation carburant…

Comment les entreprises peuvent adresser cette population en s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue de leur empreinte carbone ?

 

Anticipation, agilité et pragmatisme : les 3 piliers d’une stratégie green

 

Désormais, la plupart des sociétés prévoient dans leur car policy un plafond de CO2 pour le référencement de nouveaux véhicules. Il s’agit bien souvent du 2ème critère de choix après le TCO. Toutefois, à la vitesse à laquelle évoluent les offres des constructeurs, mais également la fiscalité, le cycle de vie d’une car policy tend à être de plus en plus court. Plus que jamais, la veille et l’anticipation sont de rigueur.

Ce garde-fou peut s’accompagner de la mise en place d’un programme de formation global des conducteurs.

En effet, le comportement conducteur reste le nerf de la guerre, pour des raisons environnementales mais également sécuritaires, sociales et économiques. Une conduite écoresponsable et un bon respect de l’entretien de son véhicule font partie des éléments clés à faire adopter par les collaborateurs pour permettre à l’entreprise de maintenir ses voyants au vert.

Dépendantes d’un bon nombre de facteurs, les entreprises doivent donc naviguer entre toutes ces évolutions et contraintes qui auront un impact direct sur leur empreinte environnementale (sans compter les coûts associés !). Le Greenwashing est un phénomène tentant pour l’image et la notoriété, mais reste une stratégie de court terme.

Grâce à des partenariats de qualité (loueurs, constructeurs…), les différents acteurs de l’écosystème flotte devront travailler main dans la main pour atteindre cet objectif « sustainable », si cher aux entreprises !

 


Léonor Delsuc
Consultante Achats – Flotte automobile