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Selon l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE), l’entretien d’un parc automobile peut représenter jusqu’à 7% du chiffre d’affaires. Réduire ses coûts et améliorer la productivité est un objectif majeur des entreprises. Dans cette optique le rôle de fleet manager devient toujours plus stratégique. Quels sont les nouveaux enjeux du fleet management ?


Fleet management : une définition

 

Qu’est-ce que le « fleet management » ?

Réparations, carburants ou assurances, la facture pour chaque véhicule peut peser lourd !

Le fleet management désigne la gestion de l’utilisation et/ou de l’entretien du parc automobile. Ce terme englobe l’ensemble des produits, outils et services visant à en rationaliser la gestion.

Par extension, cette gestion s’étend :

  • aux conducteurs ;
  • à la gestion administrative des contrats, notamment dans le cas de véhicules loués ;
  • à l’ensemble des événements affectant le véhicule durant tout son cycle de vie.

Suivi de flotte : le rôle du fleet manager

Le fleet management s’applique aux véhicules achetés ou loués, dont la gestion est confiée au « fleet manager ». Il est l’interlocuteur de son client (l’entreprise) et de l’ensemble des fournisseurs (loueurs de longue durée, assureurs, société de maintenance …).

Il peut être salarié de l’entreprise ou prestataire externe. Dans tous les cas, il est responsable de l’optimisation des coûts et de la sécurité des usagers. Son rôle de gestionnaire peut également évoluer vers des activités de conseil aux différents experts métiers internes (Achats, Finances, RH …).

Le fleet manager effectue le suivi de la flotte et mobilise des leviers pour optimiser l’utilisation des véhicules. Pour cela, il s’appuie sur des outils de collecte et de centralisation des données qui lui permettent de connaître la manière dont sont utilisés les véhicules. Avec ces données, il produit des rapports statistiques détaillés, servant à l’élaboration d’analyses globales.

 

 

Les nouveaux enjeux du fleet management

 

Externalisation de la gestion du parc automobile

Le fleet management s’entend de plus en plus comme l’externalisation totale ou partielle de la gestion de parc automobile, qui se voit soustraire aux services généraux de l’entreprise. L’externalisation est particulièrement indiquée pour les grandes flottes ou lorsque l‘entreprise traite avec plusieurs loueurs. Dans tous les cas, cette solution permet au client de se délester des contraintes de gestion.

Il existe désormais des spécialistes du fleet management. Ces prestataires proposent des catalogues de prestations allant de la gestion des contrats de location à celle des sinistres, en passant par la gestion de la facturation.

Les loueurs de longue durée et les sociétés de leasing (ou crédit-bail pour les entreprises) proposent généralement ces services en complément de leur métier de base. La location longue durée permettra notamment de s’affranchir de la question du prix de revente du véhicule.

Outre la gestion purement opérationnelle, des experts en optimisation accompagnent les entreprises pour les aider à appréhender les nouveaux enjeux de la gestion de parc automobile : internationalisation des leviers, véhicule électrique, digitalisation et connectivité, autopartage, télématique ou encore comportement conducteur.

 

Un fleet management 2.0

Le marché des flottes se concentre de plus en plus sur les enjeux du big et du smart data pour collecter les données et produire des analyses utiles au pilotage.

Nous pouvons citer les systèmes télématiques, ces solutions embarquées qui collectent les informations en temps réel comme le kilométrage et les consommations de carburant, ou les données de la conduite.

Certaines offres packagées proposent des solutions de gestion de flotte globale incluant notamment la géolocation ou l’éco-conduite. Ces nouveaux logiciels de gestion permettent d’automatiser le suivi du parc automobile.

 

Des opportunités d’optimisation et de réduction des coûts

 

Détecter les opportunités d’optimisation

Le fleet management ne se contente plus d’assurer le suivi des véhicules. Il devient prédictif. Par exemple, avec certains logiciels, le gestionnaire peut surveiller l’état des véhicules en temps réel, et déterminer automatiquement les maintenances à prévoir, limitant ainsi les coûts de réparation tardive.

Le fleet manager 2.0 dispose d’une véritable boîte à outils composée d’outils numériques (big data, logiciels de gestion, application mobile) pour détecter les meilleures opportunités de réduction des coûts. Son expérience et son profil polyvalent en logistique et en gestion des opérations sont également essentiels à sa maîtrise du sujet. Le métier évolue vers plus d’analyse, s’éloignant de la gestion purement opérationnelle.

 

Améliorer l’expérience usager

Le fleet manager est l’interface entre les équipes de gestion et les usagers. Il s’appuie sur les nouveaux outils embarqués pour suivre en temps réel le flux de données du terrain.

En collectant les retours utilisateur et les données d’utilisation, il peut, par exemple, mettre en place une politique d’attribution des véhicules en fonction des besoins, ou un système d’autopartage si les véhicules sont sous-exploités. Les outils technologiques permettent de mieux comprendre les habitudes des utilisateurs et de leur proposer des services adaptés.

 

Améliorer la productivité des utilisateurs

Les outils numériques, notamment télématiques, peuvent déterminer de manière automatisée l’état du trafic et les possibilités de parcours secondaires. Lorsque le fleet manager gère une flotte de véhicules utilitaires pour un personnel technique ou commercial en tournée, il peut ainsi leur éviter des embouteillages. L’optimisation du parcours diminue stress et fatigue des équipes, et favorise leur productivité.

 

 

Pour conclure, le fleet management s’externalise et se diversifie. Les entreprises doivent notamment s’adapter aux nouvelles technologies et aux opportunités qu’elles offrent en matière de gestion des flottes d’entreprise. À la clé : l’optimisation de l’ensemble du cycle de vie du véhicule.