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D’ici 2035, les véhicules fonctionnant à l’essence ou le gazole seront interdits de la vente. En effet, la Communauté Européenne prévoit d’interdire les voitures thermiques, y compris hybrides. Il sera toujours possible de les conduire, mais il n’y aura plus la possibilité de se procurer un modèle neuf auprès d’un constructeur. Cette décision fera partie des 13 directives du plan Green Deal, ayant pour objectif de réduire de 55 % les émissions de CO2 en 2030 par rapport à 1990. [1] La Commission européenne présentera par conséquent un plan pour durcir les normes d’émission de CO2 afin d’arriver à zéro dès 2035 – au lieu de 2040 comme le prévoit la réglementation française. [2] En quoi consistent ces nouvelles mesures et quelles en seraient les conséquences ?


Interdiction de circulation pour les véhicules trop polluants

 

Les voitures, deux-roues et utilitaires légers classés Crit’Air 4, Crit’Air 5 ou non classés ne pouvaient déjà plus circuler la semaine entre 8 h 00 et 20 h 00, hors jours fériés, dans Paris. L’interdiction, qui était déjà en place dans la capitale, concerne désormais une soixantaine de communes situées à l’intérieur de l’A86. Elle est également valable pour les véhicules de location ou ceux immatriculés à l’étranger. Les voitures diesel Euro 1, 2 ou 3, immatriculés avant le 31/12/2005, et les voitures essence immatriculées avant le 31/12/96 ne peuvent pas circuler, soit plus de 320 000 véhicules dans la métropole, ainsi que les deux-roues motorisés d’avant juillet 2004. [3]

En ce qui concerne les véhicules poids-lourds, autobus et autocars, cette interdiction est valable tous les jours de 08 h 00 à 20 h 00. Les véhicules particuliers contrevenants risquent une amende de troisième classe, soit 68 euros, et les poids-lourds, bus et autocars une amende de quatrième classe (135 euros).

Ces mesures ont pour objectif d’améliorer la qualité de l’air et lutter contre la pollution, puisque la source principale d’émissions d’oxydes d’azote à Paris est le trafic routier.

À celles-ci, viendront désormais s’ajouter l’interdiction à toute voiture neuve d’émettre plus de 60 grammes par kilomètre de CO2 en 2025, jusqu’à basculer vers l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035.

Aides financières accordées pour faciliter la transition

Néanmoins, cette transition écologique pourrait être la cause d’une perte d’emploi dans le secteur automobile, estimée à 100 000 emplois d’ici à 2035. C’est la raison pour laquelle les représentants du secteur demandent un plan de 17 milliards d’euros à Emmanuel Macron, dont 8,5 milliards d’euros permettraient également d’accélérer le déploiement de bornes rechargeables, et ainsi faciliter la transition vers l’électrique. En effet, un million de points de recharge seront nécessaires d’ici à 2025 pour alimenter les véhicules électriques. Le gouvernement a d’ores et déjà fixé un nouveau cap à atteindre pour les bornes de recharge en France, avec un objectif de 100 000 bornes ouvertes au grand public, dont 33 363 ont été installées le 1er mai 2021.

De plus, Emmanuel Macron a promis en janvier 2020 la création d’une « nouvelle filière industrielle » lors d’une visite de l’usine Saft (Total) de Nersac (Charente). Le « smart charging », ou pilotage intelligent de la recharge, ainsi que l’accès facilité à des stations électriques, représenterait 5 millions de tonnes d’émissions CO2 en moins par an d’ici 2035. [4]

Des mesures qui permettront de mener à bien l’objectif fixé pour 2035 d’éliminer la construction des voitures 100% essence ou diesel.

 


Bibliographie :

[1] https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/leurope-prepare-la-fin-des-ventes-de-voitures-essence-et-diesel-en-2035-1300655

[2] https://www.leparisien.fr/automobile/la-filiere-automobile-demande-de-laide-pour-la-transition-vers-lelectrique-11-07-2021-Y3UQM5RY65HUXBJISYQQQUFC3Y.php

[3] https://www.capital.fr/auto/apres-paris-les-autos-aux-plus-vieux-moteurs-diesel-et-essence-interdits-dans-nos-grandes-villes-1405277

[4] https://www.liberation.fr/economie/transports/selon-rte-la-france-pourra-alimenter-les-16-millions-de-vehicules-electriques-en-circulation-en-2035-20210611_6KI7QBDUCFASVGH2ZBRZ4VSBEE/