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La transition écologique et l’efficacité énergétique sont deux des piliers du plan de relance pour soutenir les entreprises frappées par la crise sanitaire. Néanmoins, ces initiatives politiques et sociales ne doivent pas être scindées des besoins conjoncturels que nous trouvons dans les échanges pratiques entre les différentes entreprises et les consommateurs. C’est la raison pour laquelle les solutions proposées sont souvent complexes et coûteuses, plus motivées par les bonnes intentions que par la réalité de l’activité économique. Pour illustrer ce sujet, nous voulions nous concentrer sur une problématique spécifique : l’utilisation du plastique en Europe.


État des lieux de la consommation de plastique

Sur notre continent, 40% de la consommation du plastique est due aux emballages, qui ont une durée de vie très courte et un impact catastrophique sur l’environnement.

Source : Les Echos

Or, les fabricants expliquent que les emballages en plastique sont extrêmement utiles dans une logique mondialisée où les chaînes d’approvisionnement s’étalent sur différents pays et que le transport et le stockage de la marchandise doivent être assurés.

Des actions pour réduire la consommation de plastique

Ainsi, les initiatives destinées à réduire notre dépendance au plastique viennent de deux champs distincts : les actions citoyennes et la législation, avec les entreprises de plus en plus investies dans ce sujet. Les ONGs anti-plastique sont de plus en plus présentes et les citoyens – consommateurs, les consom’acteurs, sont de plus en plus concernés par les déchets liés à leurs achats.

D’un point de vue légal, la France a adopté la loi de la transition énergétique en 2015 ; cette loi fixait des objectifs chiffrés et des moyens d’action pour mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat de cette année-là. Puis, en 2018, est parue la loi EGALIM qui vise à protéger les agriculteurs et promouvoir une alimentation saine et durable, surtout en se focalisant sur la substitution des plastiques dans les restaurations collectives dès 2020. De même, le projet de loi contre le gaspillage et pour une économie circulaire prévoit la disparition d’emballages en plastique à usage unique pour 2040. Ainsi, les « plastic taxes » vont se multiplier, et les règles deviendront de plus en plus contraignantes, avec un public engagé et des partis politiques à l’écoute de l’électorat.

Ces initiatives sont-elles suffisantes ? Malheureusement, la réponse est non.

Bien que les entreprises fassent des efforts pour réduire leur production de déchets plastiques, cette production restera élevée tant que les modèles économiques de nos sociétés reposent sur un schéma de croissance linéaire dont le principe est de produire, consommer et enfin jeter.

Le problème est complexe et la solution ne peut pas venir d’un acteur isolé de la société, que ce soit les politiciens, les citoyens ou les acteurs économiques. La France et l’Europe peuvent encore faire des efforts -et elles les feront-, pour restreindre le champ d’action des entreprises peu respectueuses de l’environnement. En revanche, les pays en voie de développement ne peuvent pas se passer du plastique ni des énergies carbones dans leur quête d’amélioration du niveau de vie de la population. Les avantages d’utiliser du plastique priment face aux considérations environnementales ; c’est la raison pour laquelle la production mondiale du plastique a explosé depuis les années 2000, pour atteindre 600 millions de tonnes par an en 2025, selon les projections.

Source : Les Echos

Les entreprises françaises se doivent d’être responsables, elles ont un rôle majeur à jouer dans la transformation de la production en France et en Europe. Les actions citoyennes vont certainement se multiplier dans les années à venir, et elles auront pour cible principale les plus gros pollueurs. D’un point de vue politique, les lois deviendront de plus en plus strictes.

Avec plus de 30 MM€ destinés à l’innovation et à l’efficacité énergétique, le plan de relance du gouvernement vise à aider les entreprises à effectuer les changements majeurs nécessaires à une consommation plus responsable. Les subventions et aides étant encore disponibles, les entreprises devraient en profiter et réfléchir à une stratégie d’optimisation de la consommation énergétique et de diminution de matière plastique dans leur production.


Pour plus d’informations sur le sujet, découvrez également notre expertise sur les achats responsables.